Nouvelle année
inconnue
j'essaie
de publier avec une mise en page correcte, merci de m'excuser |
||
|
||
page
2
- Je n’ai même plus de poubelle, tout a servi à allumer le feu… Mais entre… La
lumière du feu guida la silhouette qui s’installa dans un
fauteuil à demi éventré. - Tu as trouvé le chemin ? Pourtant je l’ai creusé de tous mes pas chaque jour afin qu’il soit impraticable… - Quand on cherche on trouve ! « A celui qui frappera, l’on ouvrira ! » - Voilà, tu recommences avec tes citations bibliques… - Je ne cites pas, je dis ce que j’ai appris… - Moi, ce que j’ai appris est au feu… - Aucun feu n’éteint l’enseignement de la vie, ni les douleurs, ni les jours de paix… le 11 05 2010
Il
s’étira, fit quelques pas vers la cuvette posée sous la pompe
à eau. Un allé retour sur le bras de la pompe suffit à faire
monter l’eau et remplir la cuvette. Ces gestes étaient si
quotidiens qu’il ne les remarquait même plus. Il poursuivait sa
route sur les chemins de son enfance. Il fit sa toilette, alla
jusqu’à la porte et fit ses premiers pas de la journée,
ceux qui devaient rendre le chemin impraticable Bien
sûr l’hiver s’en irait, le feu, doucement, cesserait
d’éclairer la pièce et le soleil paisible, aux premiers
jours du printemps, viendrait peindre les ombres de ses rayons de
feu. Le
printemps s’inscrivait dans les branches des arbres. Les
premiers perce-neige depuis longtemps avaient laissé leur place
aux pensées. Il sortit, sachant qu’il creusait, une fois, de
plus, le chemin qu’il voulait impraticable. Il fut à cet instant la silhouette devant la porte. Madame Bonnefoie lui dit : - Entre, Petit ! Près d’elle il retrouvait tous les parfums des monts, des plaines, des étables chaudes où les « bêtes » ont la valeur humaine que les humains – entre eux – ne s’accordent plus. Il retrouvait une Femme âgée, pleine de sagesse dont le regard n’était rien d’autre qu’un sourire. - Entre, Petit ! De son armoire sculptée par les maux de sa vie, elle sortit deux petits verres et la niaule, ce breuvage rituel qui accueille tout un chacun s’il y consent. - Nous avons passé l’hiver, dit-elle, c’est déjà beau… - Vous avez veillé, hier soir ? - Je me suis endormie dans cette chaise, vois tu, je ne la quitte plus… - Quelqu’un est venu chez moi, avez-vous entendu des pas sur mon chemin impraticable ? - J’ai
vu une lumière quand tu as ouvert ta porte, ton feu illumine
toute la vallée… - Je
ne vois que les lumières puissantes, celles du feu, du
soleil, des étoiles mais pas les ombres ! La niaule avait un goût de fruits, des fruits sans âge, des fruits récoltés à la main parmi les arbres du verger ou parmi les baies qui sillonnent les sentiers. Leurs deux verres se frôlaient. Il
se roula une cigarette. Embrassa Madame Bonnefoie sur le front et
reprit le chemin qu’il creusait afin qu’il fut
impraticable. Il ne chercha rien, se posa dans le fauteuil à
demi éventré comme éventrée la demie bouteille de vin qu’il
chercha d’une main machinale, songeant à ces deux verres qui se
frôlaient toujours sur la table basse. Il avait éconduit bien
des rumeurs, bien des regards qui ne songent qu’à eux ;
son ombre allait la vie, la vie traçait des ombres. Madame
Bonnefoie pouvait tout voir, tout savoir. Pourtant elle était
restée aveugle ce soir là ! Il
but un peu de vin, se tourna vers la fenêtre où, parmi les
pâturages, coulait un ruisseau clair à peine ombré dont le
chant ne cesserait plus jusqu’au prochain automne. La
silhouette était assise au bord de ce temps. Il ne voulait
pourtant plus se poser de question mais un jour viendrait – il y
songea – où leurs regards vraiment se croiseraient. Il était resté longuement à la fenêtre. Le soleil s’éteignait doucement sur la vallée, les ombres longues du soir se mélangeaient ainsi que l’obscurité s’installa. Seul le ruisseau reflétait les premières étoiles bien que son chant s’estompait. La nuit prenait le jour. La fenêtre fermée, il laissa sa porte ouverte. Il mit deux assiettes sur la table basse, sortit du pain et du fromage et commença à cuisiner quelques légumes. La
lumière du feu, pour cette première nuit de printemps, avait cédé
la place à deux petites lampes qui jetaient une douce lumière dans
la pièce et tout était calme. La silhouette s’installa dans le fauteuil demi éventré. Elle remarqua les deux assiettes et songea : « Il ne m’a pas oubliée ! »
Il
ne se regardèrent pas, n’échangèrent aucun mot. La bouteille de
vin était vide. La nuit pleine. Il sortit creuser un peu plus le
chemin qu’il voulait impraticable. Non loin il aperçut la
lumière à la fenêtre de Madame Bonnefoie. La fatigue et la
fraîcheur du soir ramenèrent ses pas vers la maison. Il entra. La
table basse était débarrassée. Il prit une couverture et couvrit la
silhouette qui s’était assoupie. De là son regard ne pouvait observer que le tas de cendre que l’hiver avait déposé dans la cheminée. Il y restait quelques bûches bien noir dont le feu n’était venu à bout. Il sortit peu à peu de son sommeil et remarqua la table basse, elle était déplacée. « Mais qu’est-ce que j’ai encore fichu avec ses verres de vin ? Ai-je au moins creusé le chemin que je veux impraticable ? »
|
1. fanfan76 le 12-01-2016 à 09:59:07 (site)
Bonjour Gérard, comme c'est beau ! J'aime beaucoup la guitare, merci, amitiés, fanfan
Où
la nature émeut l'Être qui la parcourt
En quelque lieu secret,
en quelque ombre d'amour
A la moindre éclosion, au moindre chant
choisi
Par l'oiseau dans le vent s'entend... La Poésie !
Alain
Girard
Copyright. Tous Droits Réservés.
Année inconnue
2. fanfan76 le 10-01-2016 à 21:19:28 (site)
Ah mon message est parti avant que je le finisse, Je disais, qu'il était très beau ce Quatrain et la photo est très jolie. fanfan
1. fanfan76 le 10-01-2016 à 21:14:59 (site)
Bonsoir Alain, moi j'aime énormément les poètes et leurs beaux poèmes avec tous leurs jolis mots qui réjouissent le quotidien, parfois assombrit...
Amitiés sincères, fanfan
Acrostiche
à Sunshine
avec ceci pour vous chère demoiselle...
S ur la route du temps il est bien
difficile
U nanimement dit le battement d'un cil
N i ce que
l'on voudrait en un juste moment
S i le gré de soi même est près
de sa Maman
H ormis les dérisions, les Êtres menssongés
I l
est bien difficile en toutes vies rongées
N e garder que pour soi
la douleur de la vie
E t lui dire – tu sais – c'est pour Toi
que je vis !
Alain Girard
Le 9 01 2016
1. fanfan76 le 10-01-2016 à 21:08:25 (site)
Bonsoir Alain, encore un très beau Acrostiche.
Mes amitiés, fanfan
1. fanfan76 le 09-01-2016 à 22:10:52 (site)
Bonsoir Alain, merci pour votre soutien, Alain, j'y suis très sensible, je sais que vous connaissez cette souffrance...
Magnifique, cette valse de Chopin, quel beau poème pour votre amie Chantal, merci, pour ce joli partage.
Mes amitiés, fanfan
2. alain_girard le 11-01-2016 à 20:36:02 (site)
merci fanfan de vos commentaires qui me touchent... je suis vraiment navré pour votre petite chienne... mais je suis sûr qu'auprès de vous et des vôtres, sa vie fut belle!
Amitiés
Alain
Monsieur Djibedjian,
puisque vous supprimez mes commentaires sur votre blog...
très beau blog d'ailleurs...
puisque vous ignorez une personne en souffrance que vous
appelliez: Mon Amie Chantal
puisque vous profitez des textes de bien des auteurs pour
étaler votre égo...
puisque la souffrance de Mon Amie Chantal
vous est étrangère, alors que vous demeurez à deux pas de chez Elle
(pas un mot pour Elle...)
à votre place j'aurai honte!
De Marseille à Marseille... votre route semble longue!
Votre virtuel cousu de fil blanc avec tous les moyens
du bord dont vous disposez me donne envie de dégueuler
bien que vous ayez composé, sur mes textes, près de 50 chansons!
Monsieur Djibedjian
on ne peut dire: Elle est Mon Amie d'Aix en Provence
et lorsqu'Elle a besoin de soutien...Il n'y a plus personne!
Mais cela vous l'avez fait, Monsieur!
Répondez, si vous en avez le courage...
Moi voyez-vous, je vous publie, j'évoque les chansons
que nous avons créées ensemble comme celles que je vous ai
offertes!
Bien humblement à vous, Monsieur,
Alain Girard
Et sur la page blanche.
Commentaires
1. fanfan76 le 14-01-2016 à 23:09:42 (site)
Bonsoir Alain, merci de publier cette nouvelle, je viendrai lire la suite, mes amitiés, fanfan
2. alain_girard le 15-01-2016 à 16:37:31 (site)
merci Fanfan de votre fidélité à mes écrits...
j'espère que vous aimerez cette "histoire" qui n'en est qu'à ses balbutiements... Amitiés. Alain